Réussir son entretien d'embauche : check-list indispensable pour ne rien oublier

18 mars 2021

6min

Réussir son entretien d'embauche : check-list indispensable pour ne rien oublier

Vous avez postulé à une annonce pour un job, ou de manière spontanée dans une entreprise qui vous fait rêver et - bonne nouvelle ! - votre candidature a été retenue ? Tout d’abord, félicitations ! Votre CV, votre lettre de motivation ont fait mouche et vous avez fait une bonne première impression à votre potentiel futur employeur. Vous avez déjà mis un pied dans l’entreprise et il s’agirait maintenant d’y mettre le second. La prochaine étape : l’entretien d’embauche - sans doute virtuel en cette période de crise sanitaire - avec un recruteur. Alors comment aborder ce moment crucial ? On vous détaille les points essentiels depuis la préparation à l’après entretien, façon liste de course, pour ne vraiment rien oublier.

1. Se préparer avant l’entretien

Réussir son entretien sans l’avoir préparé, c’est un peu comme l’histoire du lycéen qui a eu 20 en philo en “y allant au talent” : ce n’est pas de l’audace, c’est juste une légende urbaine ! Chloé, fondatrice de Welkeys, et Sacha, fondateur d’OpeningStage, sont unanimes sur ce point : « Se renseigner sur l’entreprise est essentiel. » Ainsi, n’hésitez pas à imprimer la fiche de poste et à l’annoter. Pour bien vous préparer vous devez :

☐ Être incollable sur le produit ou le service de l’entreprise. Vous pouvez par exemple : tester son application mobile, vous inscrire sur son site ou encore souscrire à sa newsletter.

☐ Connaître les avantages comparatifs de l’entreprise. Est-ce qu’elle est leader sur le marché ? Est-elle à l’inverse un nouvel acteur ? Et si oui, comment allez-vous pouvoir apporter votre pierre à l’édifice pour lui faire gagner des rangs ?

Observer la stratégie de communication de votre entreprise. A-t-elle une visibilité sur les réseaux sociaux ? En avez-vous entendu parler dans des médias spécialisés ? C’est une bonne façon de se familiariser aux valeurs de l’entreprise, à l’image que celle-ci véhicule et ce que vous en percevez. Vous pourrez notamment dire à votre recruteur par quel canal vous l’avez découverte, c’est toujours valorisant pour une entreprise de s’assurer que sa communication est bonne.

☐ Identifier les missions relevant du poste que vous visez et trouver, pour chacune d’elles, un argument correspondant à des qualités, des compétences dont vous êtes munis. « Il est primordial de faire comprendre à votre interlocuteur que votre parcours a été conçu pour ce poste en mettant en avant vos expériences en rapport avec les missions proposées », assure Chloé, fondatrice de Welkeys.

☐ Contacter des employés (actuels ou anciens) afin de poser vos questions sur la culture de l’entreprise. Attention toutefois, nous vous conseillons de contacter une personne au profil similaire au vôtre. Contacter la bonne personne via le bon médium est un art délicat.

2. Finaliser les détails pratiques, quelques heures avant

Cette phase est importante car elle concerne tous ces petits détails pratiques qui peuvent vous stresser si vous les négligez. Qui ne s’est jamais retrouvé devant la porte de l’immeuble sans connaître le code d’entrée et sans aucun moyen de joindre le recruteur ? Qui ne s’est jamais assis face à son interlocuteur sans savoir son nom ? D’où l’importance de dénicher les bonnes informations et de “stalker”. Rassurez-vous, la méthode pour se renseigner sur une personne avant un entretien est proche de celle qu’on utilise pour espionner son ex sur les réseaux sociaux. Voici les étapes clés :

☐ Identifier son interlocuteur. Cela parait évident, mais il est essentiel de savoir à qui l’on s’adresse avant de débuter un entretien. Entrez le nom de votre recruteur dans votre moteur de recherche et visionnez son profil LinkedIn. Vous saurez d’avance le parcours de ce dernier, sa formation et les différentes entreprises qu’il a fréquentées. Il se peut même que vous vous trouviez des points communs qui matcherons lors de votre entrevue. Vous avez peut-être fréquenté la même école ? Grandi dans la même région ? Ou êtes tous les deux membres d’un club de scrabble ? Au cours de l’entretien, l’évoquer peut installer une bonne alchimie qui jouera en votre faveur.

☐ Regarder les CVs ou les profils LinkedIn des personnes qui font le job auquel vous postulez dans l’entreprise (ou dans un secteur d’activité similaire). Cela vous permettra de donner plus de poids à des expériences et formations passées que vous identifierez comme pertinentes pour occuper ce poste.

☐ Repérer le lieu de l’entretien. Planifiez le trajet et regardez le plan d’accès (et le code, ne pas oublier le code !) Prévoyez également un peu d’avance, on n’est jamais à l’abri d’un aléa, d’une manifestation ou d’une panne de rame.

☐ Prendre un carnet de notes et un stylo avec vous

3. Pendant l’entretien

Ça y est, vous avez trouvé le point de rendez-vous - la grande enseigne de l’entreprise sur le bâtiment aidant - ou vous êtes tout simplement connecté sur ce lien zoom : dans les deux cas, vous attendez maintenant l’arrivée imminente du recruteur. Celui-ci se présente, c’est à vous de jouer :

Notez mentalement “EPS” dans un coin de votre tête pour Écoute, Posture et Sourire. « J’ai besoin de voir que la personne en face de moi est vive, souriante et qu’elle a envie d’être ici, explique Sacha, fondateur d’OpeningStage. Une personne qui ne se tient pas droite ou qui est avachie, c’est éliminatoire. » Par ailleurs, la posture et le langage corporel de votre vis-à-vis vous donnera, à vous aussi, l’occasion de décrypter le cheminement de sa pensée. Si vous souhaitez en savoir plus, sachez qu’une science s’intéresse au sujet : la synergologie.

☐ Prenez des notes ! Cela permet d’avoir des pistes pour poser des questions à la fin de l’entretien. De plus, cela envoie un signal fort à votre interlocuteur : vous êtes attentif à ses propos, savez faire preuve d’esprit critique et de curiosité. Votre investissement et votre intérêt pour le poste à pourvoir ne sont alors plus à questionner.

Interrogez le recruteur sur la base de votre échange et de vos connaissances sur l’entreprise. Vous pouvez par exemple le sonder sur les valeurs de l’entreprise, sur ses objectifs annuels, sur les principales missions afférentes au poste à pourvoir ou encore le nombre de salariés avec lequel celui-ci est amené à collaborer.

☐ Mettez-vous au clair avec votre interlocuteur sur les prochaines étapes. Ne quittez pas le rendez-vous sur un “à bientôt” approximatif. Prenez connaissance de la suite du process de recrutement. Il pourra vous être demandé de réaliser un cas pratique dans un délai imparti ou de vous tenir disponible pour un second entretien avec un manager de l’entreprise qui aimerait vous rencontrer.

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4. Après l’entretien

“Time to take a breath”. Vous venez de retracer votre vie pendant une demi-heure à un quasi inconnu, l’exercice peut être éreintant. Mais ne vous arrêtez pas en si bon chemin :

Envoyez un e-mail pour remercier du temps accordé et faire une courte auto-synthèse de l’entretien. Laissez passer deux ou trois jours avant de vous lancer, cela montrera que vous ne souhaitez pas être oublié et que vous avez pris le temps de recul nécessaire. Réitérez votre intérêt pour le poste et laissez la porte ouverte pour une prochaine discussion. N’oubliez pas que le mail de remerciement est également une très bonne opportunité pour rectifier un point que vous auriez négligé ou oublié lors de l’entretien.

☐ Si le recruteur vous demande de rendre “une restitution”, notez bien la date prévue et gardez précieusement les notes prises en entretien.

5. Les erreurs les plus courantes que vous ne devez pas cocher

Si vous avez suivi ces quelques prescriptions, vous devriez avoir quelques points en poche. A contrario, voici quelques attitudes qui heurtent la sensibilité des recruteurs :

☐ Venir habillé n’importe comment. Même en start-up, il est important, surtout pour certains métiers en contact avec une clientèle, d’avoir une tenue correcte et propre. Et dans tous les cas, tant que vous ne connaissez pas encore l’entreprise, évitez de prendre trop de risques !

☐ Dire qu’on a “tout fait”, “tout vu” ou se lancer dans un grand monologue. Cela peut agacer votre interlocuteur, surtout si vous êtes au tout début de votre carrière professionnelle. Faites preuve d’humilité dans la démonstration de vos qualités.

☐ Se disperser. Gaspard, co-fondateur de Side, insiste sur ce point « Lors du premier entretien, j’ai souvent eu des candidats qui me disaient ne pas être “fixés” sur un poste précis, certainement pour maximiser leurs chances de correspondre à une offre ouverte dans l’entreprise. Mais ce n’est pas forcément bien perçu. En tant que recruteur, on recherche des gens qui savent ce qu’ils veulent faire, pourquoi ils veulent le faire et qui ont une bonne idée de ce qu’ils aimeraient accomplir dans les mois et les années à venir. Il vaut mieux être sûr de son coup ! »

☐ Parler du salaire un peu trop tôt. La question du salaire est déterminante. Mais ne laissez pas à votre recruteur l’impression que c’est la seule chose qui vous intéresse. Résistez-donc à l’envie d’aborder le sujet lors de votre première question, le temps viendra où il sera mis sur la table.

☐ Parler un peu trop ou faire de trop grosses digressions sans rapport avec le travail : détailler son parcours professionnel, ses études, ses hobbies, ses ambitions, c’est très bien, mais ne monopolisez pas non plus la parole, l’entretien est un moment d’échange, gardez ce fil conducteur. Vous devez-vous aussi vous intéresser à la personne que vous avez en face de vous et à l’entreprise que vous ciblez, sinon, comment être sûr que vous pourriez vous y épanouir ?

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Photo by WTTJ