De l'audit à l'entrepreneuriat : le parcours de Thomas Diez, co-fondateur de Hast

12 janv. 2018

3min

De l'audit à l'entrepreneuriat : le parcours de Thomas Diez, co-fondateur de Hast
auteur.e
Bertrand

Co-fondateur de Welcome to the Jungle

« Le job idéal peut être celui de son voisin de droite, le tout est de rester en éveil. Être curieux reste l’une des premières vertus professionnelles. »

Thomas Diez, co-fondateur de Hast a quitté sa carrière dans le secteur de l’audit pour dépoussiérer le milieu traditionnel de la chemise, avec un esprit jeune et communautaire. Un challenge qu’il a relevé avec brio avec ses deux associés. Aujourd’hui, sa marque, à l’origine 100% en ligne, a prolongé son expérience d’achat dans une boutique connectée et design au cœur du quartier du Sentier à Paris.

Ce jeune entrepreneur aux mille idées à la seconde raconte son switch, les défis qu’il a dû surmonter et ses nouvelles ambitions à la fois personnelles et professionnelles.

Comment passe-t-on du secteur de l’audit à la création d’une marque de chemise pour hommes ?

J’ai travaillé dans le secteur de l’audit durant quatre ans mais l’envie d’entreprendre était ancrée en moi depuis très longtemps… D’ailleurs, l’idée de Hast est née en 2012 lorsque que je travaillais dans l’audit ! Pour être honnête, je n’avais jamais rêvé de monter une marque dans le textile mais l’idée est née d’un besoin. Avec mes associés Emmanuel et Samy, nous portions des chemises tous les jours, que nous payions plutôt chères et qui n’étaient pas forcément de bonne qualité. Nous nous sommes demandés : pourquoi ne pas essayer de faire du haut de gamme accessible ? Derrière ce besoin, il y avait aussi l’envie de créer une marque qui pourrait dépoussiérer le milieu de la chemise, avec un esprit communautaire et jeune.

Quel a été le déclic pour te lancer ?

Le dossier de trop, dont personne ne voulait dans le cabinet ! Quand on m’a demandé de le gérer, le lendemain je présentais ma démission, avec cette obligation de m’investir pleinement dans mon aventure entrepreneuriale.

Quels sont les points communs entre Hast et ton ancien secteur ?

La capacité de travail et la rigueur ! Et aussi, la nécessité de comprendre tous les aspects économiques d’une jeune entreprise. Car tu peux avoir la meilleure idée du monde, si tu n’as pas une capacité de gestion, tu vas dans le mur! Autour d’une marque on peut créer du rêve mais l’entreprise c’est quelque chose de très rationnel et le fait d’être un bon gestionnaire permet de rester réaliste sur les enjeux de ta boite.

Et quelles sont les principales différences avec ton précédent métier ?

La liberté et pouvoir me lever le matin en étant heureux d’aller au bureau ! L’audit est un secteur très hiérarchisé et on dépend toujours de quelqu’un. Chez Hast, on fonctionne comme une start-up : l’autonomie et la confiance sont les principales valeurs, avec une hiérarchie plutôt horizontale. La nouveauté c’est aussi le sens que je donne à mon travail : répondre à un vrai besoin, réaliser un produit manufacturé et non plus des tableaux de chiffres ou des matrices totalement lunaires !

Que recherchez-vous chez vos futurs candidats ?

Inversement au secteur de l’audit où les candidats sont plutôt « formatés », nous recherchons des profils variés avec un esprit de curiosité très poussé. On se focalise sur le savoir-être et l’envie de s’investir pleinement.

Quel est aujourd’hui votre plus grand défi ?

Nous venons d’en réussir un important : ouvrir une boutique connectée alors que nous étions jusqu’ici 100% e-commerce. Mais le chemin est encore long : nous voulons devenir la première marque de chemise en France, et cela va passer par une démocratisation de la marque en province.

Et à titre personnel ?

Poursuivre ma voie dans l’entrepreneuriat et donner du sens à ce que je fais. L’enjeu pour moi est de rester focus sur Hast et de ne pas mouliner sur d’autres projets à côté. Mais je dois avouer que je me fais violence, car j’ai mille idées à la seconde ! (sourire)

Pour finir, cela peut paraître un peu naïf, mais le plus grand défi de ma vie est de garder le même engouement que j’ai le matin quand je viens au bureau et qui sait, un jour, à travers une autre aventure …

Que dirais-tu à une personne qui hésite à changer de carrière ?

On a tous été conditionnés à chercher un certain poste, un niveau de salaire, un statut social, sans se poser la question de savoir ce qu’on voulait vraiment. Il n’y a rien de pire que de rêver sa vie, que de nourrir des frustrations. On n’a pas forcément besoin de monter une boite pour être épanoui dans son travail - au bureau. Le job idéal peut être celui de son voisin de droite, le tout est de rester en éveil. J’en suis persuadé : être curieux reste l’une des premières vertus professionnelles.

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Pour découvrir la story de Hast en images, c’est par ici :

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