Les métiers de la tech pour les nuls : mais qui fait quoi, au juste ?

07 juin 2018

5min

Les métiers de la tech pour les nuls : mais qui fait quoi, au juste ?
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S’il est un domaine qui ne tient pas en place, c’est bien le numérique… Et les métiers qu’il génère à chaque évolution. Vous vous sentez perdu au milieu des termes techniques ? On vous comprend ! Voilà pourquoi il nous semblait utile de faire un point « qui fait quoi ? » devant et avec son écran.

Le développeur front-end

Pour faire simple, il est celui (ou celle) qui participe à la création de l’interface utilisateur d’un site ou d’une application web, et qui intervient sur tous les éléments visibles à l’écran. Son but ? Créer des sites clairs et accessibles, en agissant sur l’ergonomie, la portabilité (soit la faculté d’un site de s’afficher facilement sur l’écran d’un ordinateur ou d’un smartphone, ndlr), mais aussi sur le référencement naturel. Sa mission intègre donc une bonne part de design, mais aussi de développement. En revanche, il ne fait qu’exploiter la donnée fournie par le serveur. En d’autres termes, il n’écrit pas les fonctionnalités côté serveur pour obtenir les données, il est “consommateur”.

Son arme : Le code, bien sûr (HTML5, CSS3 et Javascript) qu’il doit connaître sur le bout des doigts, mais aussi la créativité pour créer des interfaces liées à un cahier des charges précis. Sans oublier une bonne dose de curiosité pour s’adapter constamment aux technologies et logiciels.

Le développeur back-end

Homme de l’ombre, le développeur back-end œuvre aussi dans la conception de sites et applications, mais travaille principalement sur l’ensemble des fonctionnalités, ainsi que sur tous les éléments qui sont ”invisibles” lorsqu’on navigue sur un site Internet : l’architecture technique. C’est lui qui s’occupe de la configuration, du développement et de la maintenance du serveur. Une fois ce travail effectué, il intervient encore pour trouver des solutions en temps réel, et faire des préconisations réalistes pour que le site fonctionne toujours de façon optimale.

Ses armes : Le développeur back-end aime avant tout jongler avec les langages de programmation et les bases de données : PHP, Ruby, Python et SQL sont, pour ainsi dire, ses meilleurs amis. Outre les compétences techniques qu’il met à jour en permanence, il sait aussi gérer un budget et son temps pour offrir des solutions réalistes à ses clients/son entreprise.

Le développeur fullstack

À l’heure où la spécialisation fait loi, ce développeur a tout du couteau-suisse (ou de l’ovni) : il doit être capable de travailler tant sur le back-office (la partie qui n’est pas accessible aux utilisateurs finaux ou aux clients, ndlr.) d’un site ou d’une application web, que sur le front-end (au contraire, tous les éléments visibles à l’écran, ndlr). De même, il peut se charger de l’architecture du site, de l’expérience utilisateur, et même de l’intégration html.

Ses armes : Ses connaissances, bien sûr, qui se doivent d’être pointues dans les différentes technologies et les différents langages, mais aussi et surtout, sa capacité d’adaptation à toutes épreuves, tant il peut passer d’un problème à un autre. Le développeur fullstack est très recherché !

Les UX/UI designers

Sous ces termes un peu robotiques, se cachent deux facettes du métier de webdesigneur. Le premier (UX pour User eXperience) s’intéresse à l’expérience utilisateur. Le second, (UI pour User Interface) à la conception de l’interface produit. À eux deux, ils construisent les interfaces des sites, de e-commerce par exemple, en tenant compte des formats (ordinateur, tablette, smartphone), de la navigation tactile, de la rotation portrait/paysage sur supports mobiles, de l’interactivité des zones d’action…

Ses armes : Le designer UI s’occupe de tisser du lien entre la machine et l’homme. À cette fin, il s’emploie à manier les éléments graphiques (boutons, onglets, etc.) et textuels pour une navigation claire et intuitive. Le designer UX, lui, intègre du sens : il parle à nos émotions grâce au storytelling. Il favorise l’empathie pour combler les attentes et les besoins de l’utilisateur et créer la confiance entre utilisateur et marque.

Attention : une seule et même personne peut à la fois s’occuper de l’UI et de l’UX.

Le data analyst

Là où se trouvent les données (les fameuses data) se trouve souvent undata analyst. Du moins, il devrait. Il est responsable de toutes les opérations faites à partir des bases de données. Un problème, une question ? Le data analyst sélectionne, à disposition des différents services, les données adéquates pour apporter des réponses. Bref, il baigne dans nos données personnelles et permet notamment de dégager des tendances quant aux préférences des clients afin de restituer ses analyses aux décisionnaires.

Ses armes : Point de data analyst sans une forte appétence pour les technologies et les outils informatiques. Mais celui-ci doit également s’avérer un expert en techniques d’analyse des données et en méthodologies statistiques mais aussi être à l’aise en organisation et en rédaction, afin d’établir ses précieux rapports bien sûr.

Le data engineer

Lui aussi travaille au plus près des données, mais s’occupe de la maintenance de l’infrastructure analytique, en amont de la création de modèles de données. Sa mission ? Prendre soin des infrastructures qui collectent, cleanent, traitent et stockent les données qui seront analysées ou consommées par la suite par un data scientist ou un data analyst. En bref, il prépare le terrain et s’assure du bon fonctionnement des rouages. Son rôle est primordial puisque de son action dépendent tous les traitements et les analyses de données.

Ses armes : Il dispose d’excellentes connaissances sur les architectures de données (donc à la fois sur le stockage, la gestion et l’utilisation des données) mais aussi d’une bonne compréhension des problématiques et besoins business.

Le data scientist

C’est souvent le “couteau suisse” de la data. Son rôle varie d’une entreprise à l’autre : il peut travailler sur l’élaboration de modèles de traitement de données, travailler des données plus ou moins structurées et coder également en langage de programmation pour manipuler et analyser ces données au mieux. En d’autres termes, certains data scientists vont être de purs statisticiens très matheux et experts en algorithmes, quand d’autres vont simplement utiliser les technologies mises à dispositions et même participer à une réflexion plus globale sur l’utilisation et l’apport business des data.

Ses armes : Polyvalence, patience, passion des chiffres et minutie sont les piliers d’un bon data scientist.

Le product manager (owner)

Le product manager opère lui-aussi dans les entreprises du web. Ce “chargé de projet IT” fait le lien entre le business et la technique. Sa mission ? Établir et concevoir, avec la direction, la vision d’un produit au sens large (un bien ou un service, créé pour satisfaire un besoin). Pour faire naître de la valeur, il imagine et conçoit alors la feuille de route du produit, les prochaines actions de l’entreprise, les différents projets en lien avec la direction marketing, la direction commerciale, et évidemment l’équipe technique.

Il faut savoir qu’il existe de nombreux débats sur la différence entre le product manager et le product owner. Si ces rôles peuvent être confondus, il existe néanmoins quelques nuances. Pour faire simple, le product manager a une vision plus “macro” et stratégique : il met le produit en perspective au sein de l’entreprise et du marché, alors que le product owner a une vision plus “micro” sur le produit. Ce dernier est aussi plus proche de l’équipe technique qu’il accompagne et aide tout au long des sprints (phases répétées de développement, ndlr.) L’idéal reste d’avoir une combinaison entre compréhension globale et approche technique.

Ses armes : Pour être un bon product manager, il faut être débrouillard, réactif et connaître les méthodes de développement qui fonctionnent. Le product manager doit savoir également exposer clairement sa vision et ce qu’il attend aux autres services.

Le traffic manager

Au sein d’une entreprise (e-commerce, e-business) d’une régie publicitaire ou d’une agence de communication, le traffic manager assure le poste de gestionnaire du trafic sur un site web. Sa mission est bien plus importante que la stricte mise en ligne des campagnes publicitaires et des produits. Il est aussi responsable de leur portée : c’est lui qui optimise les leviers d’acquisition de trafic, afin de booster les ventes et/ou d’atteindre de nouveaux prospects.

Ses armes : Tous les leviers du télémarketing, soit le référencement payant, le référencement naturel, l’e-mailing, l’affiliation…. Il s’appuie aussi sur l’étude des supports, de l’audience et de la fréquentation des sites qu’il manie au quotidien. Et il n’a d’yeux que pour le ROI (retour sur investissement).

L’expert en sécurité informatique

Appelé aussi “expert en cybersécurité”, ce vigile du numérique traque à longueur de journée les piratages possibles ou encore l’espionnage de la concurrence pour éviter tout vol de données privées de l’entreprise. Son quotidien se partage entre diagnostic du système d’information, traque des points faibles et mise en place de solutions le cas échéant.

Ses armes : Sa haute connaissance en informatique et ses failles (pare-feu, virus, etc) et surtout sa réactivité, primordiale quand il s’agit de données vulnérables.

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Photo by WTTJ @Le Wagon

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