Comment reprendre et manager une équipe existante ?

04 févr. 2019

3min

Comment reprendre et manager une équipe existante ?
auteur.e
Géraldine Baraud

Journaliste - consultante éditoriale @rubrik-communication.com

Vous venez d’être nommé responsable d’une équipe déjà constituée, avec une dynamique de groupe et des habitudes parfois bien ancrées qu’il vous faudra faire évoluer. Relever ce défi mérite de bien préparer son entrée en matière. Quelle posture adopter ? Comment gagner l’adhésion de ses collaborateurs ? Quels sont les pièges à éviter ? Revue des “do & don’t” du nouveau manager.

DO : réunir son équipe

Vos nouveaux collaborateurs attendent avec impatience de savoir à qui ils vont avoir affaire. La première des choses est de vous présenter. Mieux vaut la jouer simple. Exprimez votre satisfaction de rejoindre l’équipe, en toute sincérité, sans en faire trop. Résumez succinctement les points forts de votre parcours qui légitiment votre nomination. Et recentrez rapidement le propos sur la mission qui vous a été confiée et sur votre détermination à la mener à bien, ensemble. Annoncez que vous allez, ces prochains jours, rencontrer chacun. Ne soyez pas trop volubile. À ce stade, vous avez surtout besoin d’en savoir davantage sur votre équipe.

DON’T : se prendre pour le messie

Si vous êtes le candidat idéal à ce poste pour votre employeur, votre équipe ne voit peut-être pas (encore) les choses de cette façon. Vous présenter comme l’homme ou la femme providence risque de vous donner l’image d’une personne arrogante, tournée vers elle et donc peu encline à la collaboration. Gardez la tête froide. Vous n’aurez pas deux fois l’occasion de faire bonne impression.

DO : écouter ses nouveaux collaborateurs

En entretien individuel, questionnez vos collaborateurs sur leur parcours dans l’entreprise, la façon dont ils vivent leur job, leurs rapports avec le reste de l’équipe, leurs souhaits d’évolution et leurs idées pour faire évoluer le service. Accueillez chaque propos comme une information, sans aucun jugement, ni a priori. Vous instaurerez alors la confiance, cernerez plus facilement les différentes personnalités et comprendrez rapidement la dynamique du groupe.

DO : conserver ce qui fonctionne tout en affirmant son style

Vos collaborateurs vous feront peut-être état d’habitudes et de rituels qu’ils appréciaient précédemment. S’ils créent de l’adhésion et de la cohésion, c’est une excellente nouvelle. Vous y gagnerez à y souscrire de votre côté, tout en y ajoutant votre “patte”. C’est l’occasion idéale d’affirmer son style en douceur.

DON’T : vouloir tout changer

Attention ! Les changements brutaux, surtout s’ils manquent d’explication et de sens, risquent de perturber dangereusement l’équilibre de l’équipe. Bien sûr que vous devez appliquer vos propres règles, mais celles-ci seront d’autant plus respectées si vous avez pris le temps de les expliquer.

DON’T : critiquer son prédécesseur

La personne à laquelle vous succédez ne partageait peut-être pas votre vision du management et/ou aurait commis des erreurs. Il ne vous appartient pas d’en juger. D’autant que cette personne était peut-être très appréciée de son équipe. De manière générale, critiquer ouvertement une tierce personne amènera simplement votre interlocuteur à se dire que vous pourriez en faire de même à son sujet. Cette attitude instaure rapidement un climat malsain au sein d’une équipe.

DO : expliquer sa vision et son plan d’actions

En tant que manager, vous avez des objectifs que vous ne pourrez pas atteindre seul. Il vous faut gagner l’adhésion de toute votre équipe. Offrez-lui des perspectives. Montrez-lui le chemin sur lequel vous souhaitez l’embarquer. Indiquez des objectifs mais surtout, expliquez comment vous allez ensemble y parvenir. Et quelle sera votre implication à leurs côtés.

DON’T : arriver avec un plan d’attaque théorique négligeant les particularités de l’entreprise et de l’équipe

Présenter ou mener un plan d’actions sans avoir pris le temps d’analyser l’entreprise ni d’échanger avec votre équipe risque de vous conduire rapidement dans une impasse. Vos collaborateurs auront certainement beaucoup plus de mal à y adhérer que s’ils y ont été associés.

DO : s’inspirer de ses précédents succès et échecs

Les succès comme les échecs rencontrés lors de précédentes expériences peuvent venir nourrir de nouvelles pratiques à mettre en place. Dans tous les cas, il est toujours nécessaire de les adapter au contexte et aux enjeux présents. N’hésitez pas, d’ailleurs, à partager vos précédents échecs avec votre nouvelle équipe. Cela génère souvent de l’adhésion, suscite l’empathie et renforce la proximité. Vous aussi rencontrez des difficultés ; Le tout étant de valoriser la façon de les surmonter.

DON’T : placer son ancienne équipe sur un piédestal

Vous portiez une réelle admiration à vos anciens collaborateurs. Gardez-le pour vous. Vos collaborateurs n’apprécieront pas de se sentir systématiquement comparés. Tournez la page. Fixez-vous de porter cette nouvelle équipe encore plus haut que la précédente.

Réussir son intégration en tant que nouveau manager dans une équipe déjà formée est un réel défi et un succès qui restera ancré dans l’entreprise et dans votre parcours. Cette mission se prépare, se travaille et s’alimente au quotidien. Faire preuve de transparence, d’écoute, de dialogue, d’empathie, d’implication et d’ambition, constitue une excellente base. Pour motiver une équipe, rien de tel qu’une ligne directive claire et une bonne dose d’intelligence émotionnelle.

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Photo by WTTJ

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