CFO

May 14, 2019

Oh My Job est la websérie vidéo qui vous aide à découvrir les métiers avec ceux qui les exercent. Dans cet épisode, Christ, CFO nous partage sa vision du métier et son quotidien chez Meero.

Un CFO (Chief Financial Officer) ou Directeur Financier est responsable de la gestion de la trésorerie, de la dette et des analyses financières et fiscales de son entreprise. Il rend compte de ces chiffres au(x) dirigeant(s) et propose des stratégies : plans de financement, investissements etc.

Missions :

CFO, Directeur Financier ou encore DAF (Directeur Administratif et Financier) : le Chief Financial Officer est le bras droit du CEO. En charge de la gestion financière de l’entreprise, il a pour mission de garantir un bon équilibre financier et de travailler avec le CEO sur une stratégie long terme de gestion de l’activité.

Ses missions vont ainsi être diverses : fixer des KPIs, forecasts et budgets ; mettre en place des outils de suivi ; assurer de bonnes relations avec les apporteurs de fonds (actionnaires, banques), mais aussi faire de l’éducation financière en interne. Il a ainsi une vision chiffrée sur tout ce qu’il se passe dans l’entreprise : un poste-clé !

« La première mission d’un CFO c’est d’avoir une comptabilité fiable, de sortir des chiffres d’affaires, de résultat et de bilan fiables de manière récurrente. Après, quand on est dans une société comme la mienne, qui est en très très forte croissance, on a évidemment un gros regard sur le cash, sur la trésorerie. Ensuite, il va y avoir des missions qui vont venir au cas par cas comme des levées de fonds, il peut y avoir des situations de fusion, d’acquisition. Le périmètre du CFO peut aussi s’étendre de manière un peu plus large, sur des ressources humaines, sur le juridique. » 

Parcours :

Même si c’est un métier qui demande une certaine compétence technique qui ne peut s’acquérir qu’en ayant fait des études de finance/comptabilité, beaucoup de CFO sont issus d’un parcours scolaire de type grandes écoles de commerce ou université de référence. Néanmoins, un background en audit est un vrai plus, car cela permet de développer un fort esprit critique, une certaine rigueur et surtout une connaissance approfondie des différents documents comptables (bilan, compte de résultat et cashflow). Par la suite, un passage chez un des cabinets du Big 4 (E&Y, Deloitte, PwC ou KPMG) est souvent la norme pour avoir une expérience en audit ou en transaction services. Passer par les métiers de la Transaction permet également de développer un background analytique fort.

« CFO c’est un métier quand même relativement technique. Il faut un minimum de bagage, de technique comptable ou financière, donc un passage en cabinet d’audit, de conseil, en banque d’affaires ou en cabinet de conseil en stratégie est quand même hyper utile pour avoir vraiment la technique à l’avenir. »

Compétences :

Contrairement à ce que l’on peut penser, un CFO ne doit pas seulement avoir des capacités analytiques et être bon avec les chiffres, son rôle est également compatible avec un esprit créatif, c’est d’ailleurs cela qui différencie un bon CFO d’un simple CFO ! Il doit être prêt à repenser les méthodes en interne - malgré une réticence inhérente au changement, à se vendre devant les investisseurs, les banques et doit sortir des sentiers battus pour gagner en efficacité. Le CFO est force de proposition et doit être conscient qu’il est créateur de valeur : être capable d’inventer & de déployer from scratch un nouveau process en quelques heures permet de conserver l’agilité nécessaire pour absorber la croissance.

Le CFO doit être passionné par ce qu’il fait et doit avoir une envie forte de comprendre l’opérationnel. Si une personne ne donne qu’un sens comptable et administratif à son métier, alors elle ne verra pas toute la richesse que le poste de CFO peut apporter !

« On peut être le meilleur comptable du monde mais être un très mauvais CFO. »

L’humilité et le sérieux, les valeurs pour réussir : un CFO a un rôle clé au sein d’une start-up car le cash est une denrée rare. Son bon pilotage et de bonnes prévisions augmentent le degré de confiance du dirigeant et favorise sa prise de décision.

« La fiabilité : être CFO c’est un peu un métier de « gardien de but », c’est-à-dire que si un CFO fait une erreur, ça se voit très très vite, avec des conséquences relativement graves, en termes de trésorerie et de viabilité de la société. »

«  Je pense que les erreurs les plus graves sont celles qui mettent en péril la viabilité de la société, notamment quand on fait des prévisions de trésorerie. »

Collaborations :

En interne, le CFO est toujours en contact avec le CEO : le CEO va donner les orientations stratégiques et opérationnelles, là où le CFO va vraiment valider toutes ces décisions d’un point de vue financier. Ensuite, le CFO va travailler vraiment avec quasiment toutes les équipes opérationnelles, que ce soit les sales pour valider que ce qu’ils vendent est effectivement rentable par la société, ou avec les RH pour valider tous les recrutements, ou avec l’équipe produit.
En externe, un directeur financier va travailler avec les avocats, avec les fiscalistes, mais aussi avec les cabinets d’audit, ou avec un cabinet d’expertise comptable externe et plus particulièrement pendant les périodes de levée de fonds.

Rémunération :

Pour un profil junior : entre 45 000€ et 70 000€.
Pour un profil senior : entre 100 000€ et 400 000€.
À l’international : Aux Etats-Unis, le salaire moyen est de 102 000$ par an
A noter que ces chiffres dépendent énormément du contexte et de la taille de la société.

Évolutions :

Si le métier de CFO peut être considéré comme l’aboutissement d’une belle carrière, en start-up, il y a des CFO qui s’intéressent plus à l’opérationnel et qui peuvent du coup prendre une fonction dans la direction générale : devenir Directeur général d’un pays, d’une filiale.
« Et être CFO d’une boîte du CAC 40 c’est déjà un aboutissement. »