Graphiste

Jan 25, 2017

author
Pauline Lerdon

Graphiste @Algama

7 heures du matin. Vous vous promenez dans la rue tel un zombie. Vous n’avez pas eu le temps de boire un café. Votre cerveau se promène encore quelque part dans le lit douillet de votre si confortable chambre. D’un coup, vous passez devant deux immenses affiches publicitaires placardées sur un arrêt d’autobus. La première n’attire pas du tout votre attention. Mais la seconde vous parle immédiatement.

Les point clés du métier de graphiste

  • Un job qui peut s’exercer en agence, chez l’annonceur ou en indépendant
  • Un graphiste peut se spécialiser dans une multitude de métiers
  • Un graphiste doit être à l’écoute de ses interlocuteurs pour traduire leurs intentions en visuels
  • Le marché des graphistes est très concurrentiel
  • Un salaire qui peut monter jusqu’à 3000 euros bruts par mois.

Quelles sont les missions d’un graphiste ?

Le rôle du graphiste est de transmettre un message à une audience en assemblant visuels et typographies pour créer une forte identité visuelle.

En fait, le terme graphiste regroupe aujourd’hui une ribambelle de métiers de l’art : artiste, dessinateur, maquettiste, concepteur graphique, infographiste, designer, publicitaire ou encore illustrateur. Ils travaillent en tant qu’indépendants, au sein d’agences ou au cœur d’entreprises bien plus larges.

On distingue aussi les graphistes du print (réalisation d’affiches, de dépliants, de plaquettes) de ceux du web (sites Internet, blogs, bannières publicitaires), même si certains ont la chance de faire les deux. Sur le fond, tous ces professionnels se regroupent autour de compétences communes de mise en forme et de clarté de l’information.

Mais admettons-le, l’image est devenue un vecteur de communication si important que chaque type de support visuel, ou presque, génère aujourd’hui son métier avec ses outils spécifiques.

Dans tous les cas, le graphiste doit répondre à un brief créatif (qui peut lui être fourni par un client, une équipe de son entreprise ou bien son CMO), un cahier des charges qui lui indiquera les instructions à suivre pour remplir l’objectif. Il doit parvenir à bien identifier les attentes et communiquer avec ses clients ou les membres de son entreprise tout au long du processus de production jusqu’à obtenir une version finale satisfaisante.

Quelques exemples de missions typiques d’un graphiste :

  • Concevoir le visuel d’un flyer pour un événement
  • Concevoir la maquette d’une bannière pour une publicité
  • Concevoir la mise en page d’un livre, d’un magazine, etc
  • Créer le logo et l’identité visuelle d’une entreprise
  • Imaginer des pistes graphiques pour un site internet
  • Concevoir le packaging d’un nouveau produit…

Quelles sont les qualités requises pour être graphiste ?

  • Une bonne culture de l’image : graphiste est un métier créatif, or pour être créatif il faut d’abord avoir de solides connaissances en graphisme, en design, en art, en pub, etc. « Il est nécessaire d’avoir de bonnes références pour s’en détacher et pouvoir être innovant », confirme Julien Crespel, graphiste et cofondateur de Papier Tigre.

  • Curiosité et innovation : le graphiste est à l’affût de la nouveauté. Il veille sur les tendances de son secteur et au-delà pour savoir comment innover. « Suivre une mode est voué à l’échec, estime Julien Crespel. Pour se distinguer, il faut être suffisamment curieux pour aller voir ce qu’il se passe dans d’autres cultures, d’autres milieux, d’autres pays ou d’autres arts. Si l’on songe à ce que tout le monde est en train de faire, cela signifie que l’on est déjà en retard, et c’est ce qu’il faut éviter. »

  • Écoute et persuasion : le graphiste doit régulièrement convaincre de la pertinence de ses idées. Ses créations amènent souvent à de nombreuses discussions avec les clients ou avec les membres de son entreprise. C’est à ce moment-là que ses qualités d’écoute et de persuasion entrent en scène.

Quelles formations pour devenir graphiste ?

Il existe aujourd’hui autant de formations de graphiste que de métiers différents regroupés autour de cette même fonction. On exagère un peu, mais la définition de ce secteur est si large et les compétences parfois si spécifiques, qu’il paraît difficile d’en tirer un tronc commun. Quoi qu’il en soit, les graphistes se rejoignent tous par leur capacité créative et leur sens artistique. On peut donc se former en autodidacte, c’est d’ailleurs l’un des secteurs les plus ouverts pour ce genre de profil. Mais il existe également de nombreuses formations diplômantes allant du niveau bac jusqu’aux masters. Les écoles de graphisme les plus renommées sont l’Ensad, l’Ecole Estienne, l’ENSAAMA ou encore l’ESAG, toutes situées à Paris. Il est également possible d’accèder à ce métier après avoir fait un BTS en design graphique ou en communication visuelle.

Quels sont les outils à maîtriser pour devenir graphiste ?

Pour accomplir ses différentes missions, le graphiste doit disposer de connaissances techniques. Il doit maîtriser l’outil informatique et des logiciels d’édition graphique spécifiques à son poste. La maîtrise du dessin est également importante ainsi que celle des logiciels de création photo. Selon les postes, il peut aussi être amené à utiliser des logiciels de retouches d’images ou de montage. Les outils les plus utilisés par cette famille de métiers aujourd’hui sont l’ensemble des logiciels de PAO (Publications assistées par ordinateur), la Suite Adobe, Photoshop, InDesign, Invision, Sketch ou encore Trello.

Quels sont les débouchés ?

Un graphiste peut exercer sa profession en tant que salarié ou indépendant. Il travaille en général pour une agence de publicité, de communication ou de design, un studio de création, dans la presse ou directement au sein du département communication d’une entreprise. De manière générale et surtout dans la filière print, la dynamique du marché de l’emploi pour un graphiste se caractérise par beaucoup de concurrence et peu de postes à pourvoir. Mais le travail peut également évoluer vers des activités plus ciblées et aujourd’hui très prisées comme la conception graphique de jeux-vidéos (Game Design), le webdesign ou la retouche numérique.

Quel est le salaire d’un graphiste ?

Le salaire d’un graphiste débutant se situe autour de 2000€ brut par mois. Il peut grimper à 3000€ brut et bien au-delà pour des fonctions comme directeur artistique par exemple.

Les rémunérations varient énormément selon le type d’entreprise. De manière générale, à poste équivalent, un graphiste embauché au sein d’une grande entreprise tend à gagner plus qu’un employé d’une petite agence de communication. L’expérience et la renommée jouent également beaucoup dans ce type de métiers créatifs. Du côté des freelances, mieux vaut se lancer dans l’activité avec une certaine expérience car la concurrence est rude. Une étude réalisée par le site KobOne en 2018 montre que plus de la moitié des graphistes indépendants touchent moins de 1500€ net par mois.

Quelles évolutions de carrière sont possibles ?

Si le métier de graphiste est soumis à une forte concurrence, certains secteurs ont le vent en poupe et embauchent à tour de bras. Pour faire son trou, un graphiste peut donc se spécialiser et évoluer vers les nouveaux métiers du web liés au design, le motion design (images animées), l’UX (le design centré sur l’expérience utilisateur) ou encore le gaming (design de jeux vidéos). L’évolution de carrière d’un graphiste passe souvent par plusieurs étapes. Il débute en tant que junior, pour passer ensuite senior, jusqu’à atteindre le poste de directeur artistique.

Alors, prêt à sauter le pas ?

Retrouvez aussi toutes les offres d’emploi de Graphiste