5 personnalités au succès incroyable qui ont d'abord connu l'échec

26 ene 2018

5 min

5 personnalités au succès incroyable qui ont d'abord connu l'échec
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« Qui n’a jamais connu l’échec a raté sa vie », Charles Pépin, philosophe

Tabou en France, l’échec y est souvent considéré comme l’opposé de la réussite et trop rarement comme une expérience pouvant se révéler enrichissante. On assiste cependant à une évolution des mentalités : sur le modèle des FailCon américaines, des entrepreneurs, des sportifs ou des personnalités françaises viennent partager le temps d’une conférence l’expérience de leurs échecs et poussent chacun à s’interroger. À une époque de glorification de la réussite où l’on vante régulièrement les success-stories de jeunes startupers qui, en plus d’être millionnaires, trouvent le temps de faire du sport, de méditer et de lire un livre par semaine, ces conférences relancent l’idée que tout succès demande un long parcours.

D’ailleurs, ceux qui embrassent le succès ont-ils jamais connu l’échec dans leur parcours ? Au lieu de s’écrouler, comment en ont-ils tiré les bons enseignements pour avancer ? Peut-on nous aussi les mettre en pratique à chaque étape de notre vie professionnelle ?

Les entretiens d’embauches : ne pas se décourager, même après le 30ème refus

Jack Ma, Président-directeur général d’Alibaba Group, Photo @Lentrepreneuriat.net

« Peu importe votre intelligence, vous allez faire des fautes encore et encore. L’expérience des échecs vous apprend à survivre lorsque vous faites des erreurs », Jack Ma

Avant de fonder le géant de l’Internet Chinois Alibaba, Jack Ma - homme le plus riche d’Asie - a véritablement collectionné les échecs : il a échoué trois fois à l’équivalent chinois du BAC, a été recalé dix fois au concours d’entrée d’Harvard, a postulé sans succès à plus de trente emplois, y compris au sein du groupe KFC dans sa ville natale de Hangzhou : « Quand KFC est arrivé en Chine, nous étions vingt-quatre à postuler et j’ai été le seul a être rejeté. »

La vie en entreprise : rebondir après une mauvaise expérience

Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue US

« Tout le monde devrait être viré au moins une fois dans sa carrière », Anna Wintour

Papesse de la mode, Anna Wintour règne depuis près de trente ans sur l’univers de la mode en qualité de rédactrice en chef du Vogue US. Pourtant, elle a plutôt mal débuté sa carrière puisqu’elle a été renvoyée au bout de neuf mois d’expérience de son poste de rédactrice au sein du magazine Harper’s Bazaar car elle ne comprenait pas le marché américain… Elle rebondit rapidement mais sans conviction au sein du magazine concurrent Viva, puis laissa un trou de dix-huit mois dans son CV sur fond de déception amoureuse, traversa selon ses propres mots une “période cafard” mais persévéra, saisissant les opportunités qui lui ont été offertes pour atteindre le succès qu’on lui connait aujourd’hui.

Entreprendre : ne pas s’arrêter à la première difficulté

Brian Chesky, co-fondateur et directeur général d’Airbnb 

Saviez-vous qu’avant d’être à la tête du leader de la location d’appartements, les fondateurs d’Airbnb ont du vendre des paquets de céréales pour survivre ? Établis à San Francisco, ils se rendent compte, à l’approche d’une conférence, que tous les hôtels de la ville affichent complets. Débrouillards, ils créent leur site Internet, proposent des couchages dans leur appartement et encaissent 1 000$ la première semaine. Mais le concept a du mal à prendre. « Tu n’es pas entrepreneur, tu es chômeur », lancent ses parents à Brian Chesky. À court d’argent, ils profitent de l’engouement autour de la campagne présidentielle pour vendre des corn-flakes repackagés à la main dans des boîtes “Obama o’s” et “Captain Mccain”. Au delà des fonds qu’ils amassent, ils attirent l’attention d’un homme, celui qui les accompagnera jusqu’au succès.

Être « le boss » : reconnaître ses échecs pour encourager la prise de risque

Jeff Bezos, fondateur et PDG d’Amazon, Photo by Michael Shane / The Verge

« Si on fait des paris audacieux, on va avoir des expérimentations” dont le résultat est incertain, mais “qui sont par nature souvent vouées à l’échec », Jeff Bezos

Amazon & Jeff Bezos. Un couple qui inspire, aussi connu que talentueux, mais qui est néanmoins à l’origine de beaux ratés comme le “Fire Phone”, ou bien d’une incursion éclair sur le marché des couches culottes. Mais à écouter l’homme le plus riche de la planète, c’est là le secret de la réussite : prendre des risques. Non seulement il reconnaît et assume la responsabilité des échecs rencontrés par Amazon en déclarant que ses « échecs ont coûté des milliards à Amazon », mais il présente son entreprise comme le meilleur endroit du monde pour apprendre à échouer. Par son approche de l’échec, il glorifie la culture du risque auprès de ses collaborateurs.

Et quand on plante sa boite ?

« Dans la vie d’un patron, les hauts sont plus hauts, les bas sont plus bas et la moyenne est plus élevée. Mais il est primordial de savoir bien s’entourer », Jean-Christophe Menz

À 25 ans, diplôme de l’ESSEC en poche, Jean-Christophe Menz lance Cook&Go, un concept d’ateliers de cours de cuisine auprès de chefs. Fort d’une expérience de dix-huit mois chez Danone et d’une vraie envie d’entreprendre, il connait une croissance rapide entre 2009 et 2012 : quatre levées de fonds, une ouverture à New-York… De 300k€ de chiffre d’affaires en 2009, il passe la barre des 5m€ en 2013, mais il est trop tard lorsqu’il se rend compte que son entreprise est condamnée : manque de trésorerie, turn-over, concentration de trop nombreuses casquettes de son côté. Procédure collective et restructuration suivront en 2014, avec une cession à la barre du tribunal pour mettre un point final à cette aventure de presque dix ans. « Sans chômage, sans réelle expérience professionnelle salariée, avec un CV de junior, j’ai cherché à mettre à profit mon expérience d’entrepreneur et les enseignements tirés de ma vie passée. ». Fort de son échec, Jean-Christophe Menz crée alors son activité de conseil en développement auprès d’autres entrepreneurs et s’apprête à lancer une nouvelle société. « Chassez le naturel, il revient au galop. »

Les conseils à en tirer :

  • Les processus de recrutement sont longs et fastidieux. Nombreux envois de CV, multiplication des tours d’entretiens, demandes classées sans suite, échec au dernier tour… Dans ce parcours semé d’embûches, il ne faut jamais se décourager et surtout ne pas se dévaloriser en confondant l’échec de sa candidature avec l’échec de sa personne.
  • Vous êtes licencié, ne validez pas votre période d’essai ou vivez la fermeture de votre entreprise ? Rebondissez, même si vous vivez une période difficile, ne lâchez pas et continuez de postuler, quand bien même ce n’est pas pour l’emploi de vos rêves. Vivez cela comme un challenge !
  • Quand vous croyez en votre idée, la première difficulté ne doit pas mettre à mal votre projet. Votre persévérance peut non seulement vous permettre de survivre, mais aussi vous mener à de belles opportunités !
  • Un leader qui ne reconnait pas ses échecs et en rejette la responsabilité va créer un climat de peur de l’échec qui risque de lui faire rater des opportunités. Sans partir dans tous les sens, il est important d’être audacieux et d’accepter la prise de risque.
  • Une bonne façon d’éviter l’échec ou d’en tirer le meilleur semble d’être bien entouré dans son aventure. Échanger, même après avoir connu un échec, permet de se questionner. Une démarche essentielle, à adopter tant après nos succès qu’après nos échecs !

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Photo d’illustration by WTTJ

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