La banque, un secteur en évolution aux nombreuses opportunités

08 oct. 2019

6min

La banque, un secteur en évolution aux nombreuses opportunités
auteur.e
Kevin

CTO - directeur technique

Parmi les plus importants employeurs français, les banques sont de véritables locomotives de l’économie. Avec une très large palette de métiers, de l’analyste big data au commercial terrain, les établissements bancaires présentent des opportunités d’expériences enrichissantes. Quels sont les métiers les plus prisés du secteur ? Comment est-ce possible d’y accéder ? On vous dit tout sur ce secteur en perpétuel changement.

Des métiers bancaires en évolution

Le secteur bancaire est un des secteurs qui a subi le plus d’évolutions ces dernières années, notamment des évolutions réglementaires. Ces dernières ont entraîné l’apparition de nouveaux métiers et donc de nouvelles opportunités.

En effet, depuis la crise financière de 2008, le secteur de la finance a dû s’adapter à des nouvelles normes de contrôle (normes Bâle 3 et maintenant Bâle 4). Ces normes consistent à sécuriser la santé financière des banques et de l’économie dans son ensemble en évitant la possibilité d’une crise systémique. De nouveaux métiers de contrôle, de sécurité informatique, d’analyse de risques sont notamment apparus, élevant encore davantage les besoins des établissements bancaires pour ces nouveaux profils.

En interne, c’est également toute une culture réglementation et data qui s’est mise en marche afin de répondre aux normes de contrôle, de sécurité et de performance.

En parallèle, en agence et au plus proche de leurs clients, les banques ont également entamé une profonde révolution. En effet, l’arrivée des nouvelles technologies et des nouveaux usages a totalement bouleversé les attentes des particuliers, des entreprises et des fonds d’investissement. Les profils recherchés sont donc des profils plus agiles et multi-compétences.

Désormais, le besoin d’un conseil de qualité est nettement plus fort qu’auparavant. Grâce à la profusion d’informations disponibles sur des sites de courtage ou de banque en ligne, les clients sont plus sensibilisés qu’avant sur les thématiques bancaires qui les intéressent. Ils attendent donc un contact au cours duquel ils pourront percevoir la valeur ajoutée des différents conseillers avec qui ils seront en relation. Être conseiller financier en établissement bancaire nécessite donc aujourd’hui de nombreuses compétences dans des domaines variés (patrimoine, boursier, financement, assurance…) pour répondre aux attentes de ces derniers.

Les grandes familles de métiers bancaires

Les banques sont de très grosses entreprises, et parmi les plus gros employeurs français (plus de 190 000 salariés à la BNP, plus de 145 000 à la Société Générale par exemple). À l’image de beaucoup de grandes entreprises, le panel des emplois en interne peut être extrêmement large et varié. Voici une liste non-exhaustive de quelques métiers du secteur :

La finance de marché

Les banques sont bien évidemment des acteurs essentiels de l’animation des places de marché. Des services entiers des banques sont uniquement destinés à gérer des risques et sécuriser des placements d’actions, de produits dérivés, de taux, de matières premières ou d’obligations.
Le métier de trader tel que nous l’imaginons, des hommes (et quelques femmes) en ébullition toujours au téléphone, hurlant, les yeux rivés devant leurs ordinateurs, a très largement disparu. Cependant, même si elles se sont marginalisées, quelques fonctions exigent toujours cette intuition et cette prise de risque inhérentes aux métiers de trading. Acheter les produits au bon prix pour les revendre plus chers et faire gagner de l’argent aux clients de la banque dont ils sont responsables ou à la banque elle-même, reste leur premier objectif.

Néanmoins, le marché du trading a été très largement automatisé, permettant aux machines de traiter plus d’informations et de prendre des décisions stratégiques, plus rapidement et avec moins de risques que le ferait même le meilleur des professionnels. L’erreur est humaine après tout. Ainsi, des postes comme celui d’Inspecteur Quant par exemple a le vent en poupe car il consiste à sécuriser en permanence les positions de trading prises par les banques en fonction d’indicateurs et d’algorithmes de prédictions.

Pour accéder aux salles de marché des banques, les profils recherchés sont essentiellement des diplômés de grandes écoles d’ingénieur (Centrale, Mines-Ponts, X, Sup’Aéro, Télécom…) qui ont combiné leur cursus avec une compétence financière. Des voies parallèles, dans le middle ou le back office (assistance des traders avec plus ou moins de proximité clients) sont également possibles et ouvriront des possibilités à des profils ayant suivi d’autres cursus. C’est également le cas du risk management, métier de contrôle qui accueille des profils universitaires ou issus d’écoles de commerce.

En matière de rémunération, ces postes en lien avec les salles de marché sont parmi les mieux payés du secteur bancaire, surtout si le poste est en prise directe avec le marché. Le métier de trader pour le compte des banques elles-mêmes reste encore aujourd’hui l’un des métiers les mieux payés du monde (422 500 $ annuels en moyenne à Wall Street en 2018 selon une récente étude).

La banque d’investissement

Autre facette du secteur bancaire, la banque d’investissement est également pourvue de métiers attractifs, à l’intérêt intellectuel certain et à la rémunération intéressante.

Parmi les métiers de l’investissement les plus renommés, il est possible de citer les métiers de private equity ou de M&A. Le premier consiste à investir, dans des entreprises le plus souvent non cotées en bourse, l’argent propre de l’établissement bancaire. Le second consiste à opérer un rôle de conseil, le plus souvent du côté d’une entreprise dont les dirigeants ont pris la décision de la vendre. Le M&A pour “mergers and acquisitions” (ou en français “fusions-acquisitions”) est l’un des métiers les plus valorisés au sein des banques d’investissement. Selon la taille des deals gérés, les commissions perçues par les banques peuvent en effet être conséquentes, justifiant donc des niveaux de rémunération des équipes élevés (environ 55 000 € annuels pour les analystes).

D’autres métiers existent également au sein de la banque d’investissement, notamment des métiers de financement (LBO, crédits structurés) pour lesquels les candidats issus des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs seront particulièrement appréciés.

Dans toutes les spécialités de la banque d’investissement (M&A, private equity, financement), les typologies de postes sont souvent les mêmes. On parle ainsi souvent d’analyste, de middle office puis de directeur M&A ou directeur de participations. Dans certains cas, des métiers de chargés d’affaires existent également, permettant de franchir un stade avant de devenir directeur.

Cependant, gardez à l’esprit que pour n’importe quelle évolution de carrière, le parcours est long. En effet, l’expérience est indispensable au sein de ces métiers à forte valeur ajoutée et où la culture économique est primordiale. Et elle ne s’acquiert pas en un jour. Il vous faudra faire preuve de patience !

La banque de détail

Plus connus que les métiers de la banque d’investissement ou de la banque de marché, ceux de la banque de détail sont répartis entre trois types de clients : les particuliers, les professionnels et les entreprises. Autour de ces trois types de clients, beaucoup de métiers existent.

  • Pour les particuliers, ces métiers s’étendent du chargé de clientèle en agence au conseiller privé qui s’occupe de la gestion du patrimoine. On trouve également des métiers spécialisés dans les assurances ou dans l’immobilier. En fonction des banques, ces fonctions sont accessibles à partir d’un bac+3 avec une évolution progressive des responsabilités.

  • Le segment professionnel concerne essentiellement les petites entreprises (artisans, commerçants, professionnels de l’immobilier) et les entreprises agricoles. Le conseil est important auprès de cette cible qui cherche à établir avec les conseillers une relation de confiance pour faire grandir leur entreprise. Ce sont souvent les conseillers professionnels qui gèrent également les start-up et les entreprises innovantes. Pour faire face à cette diversité de clients, et donc avoir une analyse pertinente des situations économique des sociétés conseillées, l’agilité est primordiale. Ces fonctions sont accessibles avec un bac+5 en finance d’entreprise ou en suivant des formations internes (Institut Technique Bancaire notamment).

  • Enfin, l’accompagnement des entreprises nécessite de faire appel à de nombreuses fonctions car le panel de services est encore plus large. En effet, entre les services de gestion courante, de change de devises, de protection de taux (swap de taux) ou encore de solutions d’import-export, l’ensemble de ces services sont autant de fonctions qui nécessitent toutes des candidats dotés d’un niveau bac+5 option finance en université ou en école de commerce.

Les métiers supports

Outre les métiers “classiques” des banques, la majorité des postes proposés par ces établissements sont des métiers dits “de support”. Communication, événementiel, ressources humaines, informatique, big data… Ces métiers variés participent à la performance des banques.

Parmi les nouveaux métiers ayant le vent en poupe, il est possible de citer les départements informatiques qui sont en pleine croissance. La data science a, par exemple, pris une place considérable dans la stratégie bancaire. En portant une attention majeure à l’analyse des données des clients, les banques prennent des décisions stratégiques sur les nouveaux produits à créer, les nouveaux outils à utiliser ou les nouveaux profils à rechercher. Des profils d’ingénieurs informatiques sont, par exemple, privilégiés pour ces postes qui permettent d’opérer en plein cœur de la stratégie commerciale des banques.

Enfin, une partie non négligeable des nouvelles fonctions des banques sont directement issues des rachats de fintechs. En effet, beaucoup de fintech, telles que leetchi ou encore kiss kiss bank bank ont été rachetées par des banques. Des métiers qui nécessitent une aisance commerciale importante ainsi que des compétences marketing telles que facilitateur de financement, brand manager ou directeur de produits sont désormais les nouveaux métiers bancaires en pleine expansion et tout porte à croire que cette diversité continuera à croître.

Forte de ces évolutions et de son offre très large de métiers, la banque reste l’un des principaux employeurs du secteur privé français et international. Si l’évolution réglementaire et informatique a permis l’émergence de nouveaux métiers, le secteur bancaire a toujours été réputé pour être un secteur dans lequel les évolutions de carrière peuvent être nombreuses et les salaires attractifs, justifiant ainsi l’appétence de nombreux diplômés pour ce secteur. Il ne vous reste plus qu’à postuler !

Photo d’illustration by WTTJ