15 personnalités incontournables de la tech'

18 déc. 2017

9min

15 personnalités incontournables de la tech'

« Notre objectif est de créer de la technologie pour que les autres puissent créer encore plus de technologie. » Satya Nadella - CEO de Microsoft

En 2017, les boss

Satoshi Nakamoto

Alors que le Bitcoin vient de dépasser une valeur unitaire record de 10.000$, la logique nous imposait d’entamer ce classement par le mystérieux Satoshi Nakamoto. Bien qu’un simple pseudonyme derrière lequel pourrait se cacher n’importe qui, y compris une entreprise, l’énigme Satoshi Nakamoto fait couler beaucoup d’encre. Tout commence en octobre 2008, lorsqu’il publie les bases du concept, dont quelques algorithmes, sur un forum dédié à la cryptographie. Depuis, la valorisation du bitcoin n’a fait qu’augmenter de manière exponentielle (en 2012, un bitcoin valait 1$). Mais le bitcoin n’est pas le seul héritage technologique que Nakamoto laissera derrière lui ; il est également le concepteur de la Blockchain, un nouveau protocole répliqué sur des milliers de machines publiques permettant une vérification sécurisée des transactions. De par sa nature immuable, un concept devenu très rare sur le net, cette technologie pourrait complètement transformer nos habitudes de consommation. Bémol tout de même, le “minage” du bitcoin est un procédé extrêmement énergivore : l’ensemble du réseau représente aujourd’hui l’équivalent de 0,13% de la consommation mondiale d’électricité.

Elon Musk

Si Elon Musk ne dort que 4 heures par nuit, c’est pour une bonne raison ; il est sur tous les fronts. Au moment où vous lisez ces lignes, c’est plusieurs industries qu’il tente de révolutionner. De l’automobile (Tesla) à l’aérospatial (SpaceX) en passant par l’énergie solaire (SolarCity), l’intelligence artificielle (Neuralink & OpenAI) et les transports en commun (Hyperloop), la vision de cet entrepreneur d’origine sud-africaine n’a pas de limite. Rien que ce mois-ci, il a dévoilé au grand public ses nouveaux projets pour Tesla : le roadster à l’accélération la plus rapide du monde (de 0 à 60km/h en 1,9 secondes) et un semi-remorque « aussi vif qu’une voiture » d’une autonomie de 800km, dont le potentiel en ferait même une alternative crédible au train. Des véhicules toujours 100% électriques, bien évidemment, sinon ce serait trop facile.

Du côté aérospatial, ce sont des dizaines de lancement réussis pour le compte de la NASA, mais aussi de gouvernements étrangers comme la Corée du Sud ou l’Inde. « Nos prix sont les plus compétitifs du monde » se vante régulièrement le fondateur de SpaceX, qui envisage même de réutiliser des fusées déjà utilisées au lieu de s’en débarrasser. Mais n’oublions pas ce qui se cache derrière SpaceX : la colonisation de Mars, un rêve assumé par Musk depuis les débuts de l’entreprise. Cet été, il annonçait au monde entier sa volonté d’envoyer des équipements sur mars, dès 2022.

Elon Musk at TED2013

Jeff Bezos

Elon Musk n’est pas le seul entrepreneur à vouloir conquérir l’espace. Blue Origin, créée en 2000 par le CEO d’Amazon Jeff Bezos, envisage d’envoyer les touristes dans l’espace dès 2019, pour des vols de 11 minutes, à un prix estimé à plusieurs centaines de milliers de dollars. Blue Origin est également à l’origine du premier vol de fusée réutilisable de l’histoire de l’aérospatial. En fin d’année dernière, la capsule New Shepard en était déjà à son cinquième lancement d’affilé. Des résultats encourageants qui laissent présager une réduction conséquente des coûts des voyages spatiaux.
Au coude à coude avec le géant asiatique Ali-Baba pour la place de leader, la plateforme Amazon continue d’optimiser l’expérience d’achat en ligne. Une étude de cette année réalisée par le magazine américain Quartz a dévoilé qu’Amazon développait dans l’ombre des centaines de produits innovants de grande consommation… mis en vente directement sur la plateforme sous d’autres marques. Cette intégration verticale permettrait à Jeff Bezos de devenir le fournisseur principal de sa plateforme de distribution ! Une autre actualité qui devrait ravir les plus grands fans de Tolkien : Amazon a annoncé vouloir adapter la saga culte du Seigneur des Anneaux au petit écran avec un budget exorbitant de 200 millions de dollars.

Jeff Bezos © Michael Shane for The Verge

Xavier Niel

Après 42, une école en rupture avec le système d’éducation traditionnel, Xavier Niel inaugure en juin dernier, STATION F : le plus grand incubateur de start-up au monde. Après quatre ans de travaux, le rêve d’un des plus grands entrepreneurs français voit le jour : 34.000 mètres carrés dédiés aux start-up et à l’innovation en général. « Quand on mélange, on arrive à créer des choses plus grandes. Si chacun fait son truc dans son coin sans échanger, on n’y arrive pas. Créer l’endroit où il y aura la plus grosse concentration de start-up au monde, supérieure à celle que l’on peut trouver dans la Silicon Valley, c’est attirer les regards, c’est pousser toute personne intéressée à venir participer. Il faut créer une ambiance dans ce lieu qui donnera envie aux jeunes de se lancer dans l’entrepreneuriat » confie Niel au micro de France Inter. Président d’Iliade, la maison mère de Free et de Free Mobile, Xavier Niel semble s’être donné comme mission de faire de la France, le plus grand pôle d’innovation au monde.

Xavier Niel © Eric Piermont

John Giannandrea

Génie dans l’ombre, John Giannandrea est le fer de lance de Google en ce qui concerne l’intelligence artificielle, une technologie à gros enjeu pour les géants de la Silicon Valley qui cherchent à transformer le monde grâce à des solutions de machine-learning de plus en plus puissantes. Depuis 2016, l’ingénieur d’origine écossaise est d’ailleurs devenu Directeur de la Recherche et travaille sur des challenges tels que le perfectionnement de véhicules autonomes ou la construction d’assistants personnels et professionnels à commande vocale. Lors de la conférence TechCrunch Disrupt SF de cette année, il prend position sur le futur de l’intelligence artificielle et rassure son public : pour lui, l’IA est encore comparable à un enfant de 4 ans et qu’il ne faut pas en avoir peur.

John Giannandrea © Steve Jennings 

Satya Nadella

Si le lucide CEO de Microsoft a avoué en 2016 que la téléphonie mobile resterait un échec, c’est pour mieux se concentrer sur des technologies qu’il estime tournées vers l’avenir. Précédemment en charge de la division “cloud” de l’entreprise, Satya Nadella croit beaucoup en le futur de cette technologie, mais également dans l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle. Une implication démontrée par le casque Hololens. Développé en partenariat avec la NASA, il permet d’intégrer des hologrammes au champ de vision des utilisateurs. Désormais considéré comme le leader charismatique que méritait Microsoft, Satya Nadella semble avoir découvert la vision profonde de l’entreprise : « Notre objectif est de créer de la technologie pour que les autres puissent créer encore plus de technologie. » À la tête de l’entreprise depuis maintenant trois ans, il est également particulièrement impliqué sur l’intégration des femmes dans le milieu de l’IT. Il estime qu’elles sont essentielles à l’avenir de Microsoft et qu’il faut absolument réussir à développer leur sentiment d’appartenance.

Satya Nadella for LeWeb2013

Susan Wojcicki

Satya Nadella n’est pas le seul CEO à s’être investi de cette mission. Susan Wojcicki, CEO de Youtube depuis 2014, a fait passer le taux de présence féminine dans l’entreprise de 24% à 30%. Elle encourage également les célébrités de sa plateforme à s’engager contre le racisme et la violence à travers leurs vidéos. Avant d’arriver à ce poste, Susan Wojcicki a mené de nombreux projets de Google vers le succès : elle est à l’initiative de la solution AdSense, qui représente plus d’un quart du revenu publicitaire de Google, mais également des fonctions Google Image et Google Books. Son prochain défi : produire sur la plateforme de véritables films regroupant les plus grands producteurs de contenu. Petite anecdote : c’est dans son garage que Larry Page et Paul Allen se sont réunis durant les premiers mois de Google. Elle fut la seizième employé de l’entreprise.

Susan Wojcicki for Glamour

Mark Zuckerberg

Contrairement à Elon Musk, Mark Zuckerberg partage l’avis de John Giannandrea sur l’avenir de l’intelligence artificielle. À l’image de Jarvis, une solution d’intelligence artificielle domestique destinée à l’assister au quotidien, le CEO de Facebook reste très optimiste : « L’intelligence artificielle aide déjà à diagnostiquer des maladies et les voitures autonomes vont drastiquement réduire les causes de décès par accidents de la route. Les possibilités de l’IA sont spectaculaires ! » Mais l’intelligence artificielle n’est pas la seule technologie qu’affectionne Zuckerberg : la réalité virtuelle est également un enjeu majeur selon lui. En témoigne le rachat d’Oculus Rift (fabricant de casques de VR) par Facebook pour plus de 2 milliards de dollars en 2015. Cette année, Mark Zuckerberg a présenté une des dernières innovations sur ce sujet : l’Oculus glove, un gant capable de communiquer virtuellement avec le casque. « Nous sommes en train de travailler sur de nouvelles manières d’amener nos mains dans les environnements de réalité virtuelle ou augmentée. Grâce à ces gants, nous pouvons dessiner, écrire ou même tirer des toiles comme Spiderman. » Tandis que la plateforme Facebook doit faire face à des questionnements réguliers en matière d’éthique, son CEO semble déjà tourné vers d’autres technologies d’avenir.

Mark Zuckerberg © Esteban Felix

Sheryl Sandberg

Comment parler de Facebook sans évoquer sa célèbre COO ? Sheryl Sandberg est l’une des femmes les plus en vue au monde dans le secteur de la technologie. Après un diplôme d’économie et un passage chez Google, elle a été embauchée par Facebook en 2008 et est devenue la première femme au conseil d’administration de la société. Son livre Lean In fut une grande inspiration pour de nombreuses femmes désireuses de rejoindre le monde de la tech. Sheryl Sandberg est également à l’origine de la transformation de Facebook en un mastodonte publicitaire. Son secret ? « Lorsque les publicités télévisées sont apparues, les gens pensaient que la créativité était le plus important. Mais lorsque la publicité en ligne est arrivée, ce qui importait le plus est devenu le ciblage. Chez Facebook, nous avons compris qu’il fallait les deux. » Pour continuer dans cette voie, elle créa cette année le Creative Hub, une plateforme permettant aux entreprises de tester le format et le contenu de leurs annonces publicitaires.

Sheryl Sandberg for Women of Rubies 

Jean Liu

Saviez vous que la moitié des start-up chinoises sont aujourd’hui dirigées par des femmes ? Jean Liu, Présidente de Didi Chuxing en est la parfaite ambassadrice, bien que son entreprise est désormais loin d’être une start-up. Si Uber est la référence en Occident, la plateforme américaine n’a pas réussi à s’imposer en Chine face à cette dirigeante tenace. Né de la fusion entre deux sociétés de transport, Didi Chuxing a racheté Uber Chine en 2016. Son empire est évaluée à 50 milliards de dollars grâce à une récente levée de fonds de 5,5 milliards de dollars. Arrivée en 2014, elle a su transformer en trois ans une simple plateforme d’appel de taxi en la plus grande plateforme de transport en Chine.

Jean Liu for Recode

En 2018, les outsiders

Solomon Hykes

Âgé de 34 ans, cet entrepreneur français a révolutionné le monde de l’application grâce à Docker, une technologie désormais considérée comme la référence sur son marché. Son principe de “conteneurs” permet aux développeurs de créer et de déployer des applications de manière beaucoup plus flexible et donc efficiente. Avec près de 200 millions d’euros levés en quatre ans, Docker est utilisé par de grands noms de la scène internationale comme Paypal, General Electric ou encore ADP. Cette année, Hykes a lancé “the Moby project” afin que des développeurs travaillent à améliorer encore plus sa technologie.

Solomon Hykes for The New Stack

Demis Hassabis

John Giannandrea n’est pas l’unique ponte de l’IA chez Google ; Demis Hassabis, neuroscientifique et CEO de DeepMind, un laboratoire de recherche racheté plus de 628 millions de dollars par Google en 2014, fait également partie des sommités de la Silicon-Valley en ce qui concerne l’avenir de l’intelligence artificielle. Ancien joueur d’échec et créateur de jeux-vidéos, il est aujourd’hui surnommé « le super-héros de l’IA dans la Silicon Valley ». Sa mission : « résoudre l’intelligence pour qu’elle puisse ensuite résoudre tout le reste. » Sa réussite la plus médiatisée fut la création d’Alpha Go, une super-machine capable de vaincre Lee Sedol, le champion du monde du très complexe jeu de Go.

Demis Hassabis © Souvid Datta 

Anthony Levandowski

Si Demis Hassabis est le super-héros de l’intelligence artificielle, Anthony Levandowski est le super-héros des voitures autonomes même si finalement, les deux sujets sont très liés. En 2004, âgé seulement de 24 ans et aidé par quelques étudiants de Berkeley, il créa GhostRider, une moto capable de se conduire toute seule. Il lança ensuite sa propre start-up pour continuer de développer sa technologie jusqu’en 2014 où elle fut rachetée par Google qui en fit les fondations de son programme de développement de véhicule autonome (Waymo). En 2016, après avoir quitté Google, il créa Otto, un camion capable de se conduire tout seul pendant que le conducteur fait sa sieste. Racheté dans la foulée par Uber, Lewandowski est aujourd’hui au centre de l’affaire judiciaire entre les deux géants.

Anthony Levandowski © Mike Murphy

Chris Wanstrath

La presse américaine en a beaucoup parlé cet été : Chris Wanstrath, âgé de 33 ans et fondateur de Github, une plateforme où 20 millions de développeurs stockent, partagent et travaillent sur leurs codes, valorisée aujourd’hui à plus de 2 milliards d’euros, cherche son remplaçant. Après 9 ans à la tête de l’entreprise, son CEO souhaiterait passer plus de temps à travailler sur son produit et à voyager pour rencontrer ses utilisateurs. Une décision mûrement réfléchie qu’il avait déjà tenté il y a quelques années, sans succès. Wanstrath replonge donc dans le code pur et dur avec pour objectif de faciliter le travail des développeurs et même de permettre à d’autres profils de pouvoir développer plus aisément.

Chris Wanstrath © Stephen Shankland

Stewart Butterfield

En septembre dernier, le CEO de Slack signait sa dernière levée de fonds de 841 millions de dollars auprès de SoftBank, portant la valorisation de sa société à 5 milliards de dollars. Une somme bienvenue sur un marché de plus en plus concurrentiel où Slack a réussi à s’imposer ces neuf dernières années en tant que leader sur le marché des logiciel Saas de communication et de gestion de projet. Des montants qui donnent le tournis mais nécessaires pour continuer d’améliorer l’expérience de ces 4 millions d’utilisateurs actifs par jour. Véritable cauchemar des e-mails, Stewart Butterfield fait partie des personnalités les plus appréciées de la Silicon Valley.

Stewart Butterfield © Kris Krug

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Photo by Eric Piermont

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